Les deux voisins de votre pays, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont une longue histoire conflictuelle. Celle-ci a débuté par les massacres arméno-tatars survenus à travers le Caucase de 1905 à 1907 et s'est renouvelée à travers le conflit du Haut-Karabagh de 1988 à 1994. Le dernier épisode guerrier en date concerna la seconde guerre du Haut-Karabagh de 2020, que tout le monde garde en mémoire.
En dépit du conflit historique entre ces deux voisins, votre pays entretient de bonnes relations avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Sur le plan économique et commercial, vous commercez activement avec ces deux voisins : une grande partie des produits arrivant en Arménie, pays enclavé sans accès à la mer, passent par votre territoire. De même, il existe de grandes minorités azéries et arméniennes en Géorgie, qui coexistent pacifiquement à titre d'exemple, 270 000 citoyens géorgiens sont azéris et près de 240 000 sont arméniens.
Je rappelle ici que le Rassemblement national a dénoncé et continue de dénoncer les actes belliqueux de l'Azerbaïdjan envers l'Arménie et les populations arméniennes dans le Haut-Karabakh. Au moment où des incidents éclatent entre les deux pays, il est toutefois fondamental que les pays frontaliers, ainsi que les grandes puissances jouent un rôle stabilisateur. Pensez-vous que la Géorgie peut-être un facteur de stabilité dans le Caucase du Sud ? De quelle manière peut-elle contribuer à l'atteinte d'une paix durable et juste pour les peuples arméniens et azéris ?