La connectivité fait partie des initiatives que nous menons. Nous voulons être au cœur de la route qui relie l'Europe à l'Asie, qu'il s'agisse du transport des marchandises ou de la connectivité Internet. Comme je l'ai indiqué précédemment, il existe un projet de câble électrique sous-marin en mer noire pour relier la Géorgie et la Roumanie, et au-delà l'UE. Ce câble permettra l'exportation d'énergie verte produite dans la région. Un câble sous-marin de fibre optique pour Internet sous la mer noire fait également partie de ce projet de connectivité.
Il existe trois itinéraires : le corridor Nord vers la Russie, le deuxième vers la Géorgie et un troisième vers le Sud. Le corridor Nord est fermé et le restera sans doute pendant un certain temps. Le corridor du Sud est lui-aussi confronté à certaines difficultés. Il reste donc le corridor du milieu, qui est le plus court et le moins onéreux pour relier l'Europe et l'Asie. Des négociations sont en cours avec l'Azerbaïdjan pour l'importation de ressources énergétiques. Ces différents éléments se conjuguent pour accroître l'intérêt de l'UE d'accueillir la Géorgie en son sein.
S'agissant de votre seconde question, la Géorgie a l'habitude des ingérences russes. La société géorgienne est sans doute moins sensible au soft power russe car elle le connaît depuis fort longtemps. Les Géorgiens ont déjà eu l'occasion d'éprouver les moyens utilisés par la Russie depuis deux cents ans. Parfois cette ingérence est visible, parfois elle est plus subtile, mais notre expérience nous montre qu'elle est toujours réelle.
Nos services de sécurité parviennent à détecter ces ingérences et s'efforcent de contrecarrer certaines menaces. Mais simultanément, la transparence des institutions publiques nous permet de révéler les intérêts financiers dès que possible. C'est la raison pour laquelle nous souhaitions obtenir plus de détails sur l'origine des financements des associations. Encore une fois, aucun cadre juridique n'impose à ce jour la communication de ces informations.