Premièrement, tout est relatif. Quand vous parlez de notre pays et des progrès accomplis, il faut nous comparer avec d'autres pays candidats ou en cours de négociations d'adhésion. Dans le dernier rapport sur la perception de la corruption par Transparency international, la Géorgie est classée devant neuf pays membres de l'UE et devant tous les pays candidats. Cela en dit beaucoup sur nos institutions, notamment judiciaires. J'ajoute que la Géorgie est en première position mondiale en ce qui concerne l'indice de transparence budgétaire.
Ces éléments vous montrent à quel point les institutions fonctionnent. Si l'on compare la Géorgie avec d'autres pays candidats, des pays en cours de négociations d'adhésion, voire des Etats membres de l'UE, notre pays se trouve en bonne position. Ceci a été confirmée par l'évaluation de la Commission européenne, qui a classé la Géorgie devant l'Ukraine, la Moldavie ou la Bosnie-Herzégovine dans son rapport de 2022.
Ensuite, la polarisation est la nouvelle normalité dans le monde politique. La France n'en est pas forcément exempte. La polarisation fait désormais partie de la vie politique et du débat politique. De nombreux éléments contribuent à la nourrir, dont les réseaux sociaux par exemple. La Géorgie ne présente donc pas de situation particulière à cet égard. J'ajoute que la société géorgienne n'est pas polarisée, puisque 85 % de la population est favorable à l'intégration dans l'UE et l'OTAN. Ce soutien est parfois bien plus faible dans certains pays membres de l'UE. Plus globalement, la polarisation constitue plutôt un défi vis-à-vis de l'élite politique.