Je suis heureuse de notre échange sur la situation en Géorgie, magnifique pays que j'ai l'honneur et la chance de connaître. Ma commune abrite en effet une importante communauté géorgienne.
Aujourd'hui, je souhaite surtout vous assurer de notre soutien face à ce voisin dangereux qu'est la Russie. L'Occident n'a pas été au rendez-vous au moment où il aurait fallu être à vos côtés, sans réserve. Je suis convaincue que l'avenir de la Géorgie est avec nous, en Europe. De plus, en tant que membre de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, je sais que vous êtes un partenaire solide de l'Alliance atlantique.
S'agissant de l'Union européenne, une nouvelle décision sera rendue en fin d'année et j'ai confiance dans la capacité de nos pays à avancer ensemble. Nous savons également que les relations avec la Russie constituent un enjeu majeur pour la sécurité de votre pays.
Dans ce contexte, la décision russe de rétablir les vols commerciaux avec Tbilissi et de lever son régime de visas nous interroge. La présidente de Géorgie a dénoncé ces actes comme des provocations. À votre niveau, j'ai vu que vous assumiez une politique de patience stratégique envers la Russie. Nous comprenons cette stratégie car il faut éviter tout dommage à votre pays. Mais ne craignez-vous pas que cela puisse venir troubler votre relation avec l'Occident ? Ces provocations de la Russie ne sont-elles pas une nouvelle étape de la déstabilisation visant à empêcher la Géorgie d'être maîtresse de son destin ?