Nous vous souhaitons la bienvenue à l'Assemblée nationale. Au nom de mon groupe, je vous remercie de votre présence au sein de notre commission, d'autant plus que nous avons conscience que la Géorgie et l'Europe dans son ensemble se trouvent à un tournant. À la suite du déclenchement par la Russie de la guerre en Ukraine, plusieurs pays, dont la Géorgie, ont manifesté clairement leur souhait de rejoindre l'Union européenne.
Ce désir d'Europe a également été exprimé par la population géorgienne. Croyez- bien que nous entendons et soutenons cette aspiration européenne que le peuple géorgien a choisi d'inscrire jusque dans sa Constitution. Le groupe Renaissance, qui a toujours défendu le projet européen, ne peut que se sentir solidaire des peuples comme le vôtre, qui aspirent à la liberté autant qu'à la sécurité collective. C'est pourquoi notre groupe n'a pu que regretter qu'un projet de loi sur les « agents de l'étranger » ait récemment risqué de faire obstacle à cette adhésion à l'UE, d'autant plus que nous connaissons les engagements exprimés par les institutions géorgiennes dans leur objectif d'intégration européenne.
Cette intégration représente pour nous la garantie d'une paix plus assurée et d'une plus grande prospérité. La Géorgie en connaît le prix, comme en témoigne l'occupation, depuis 2008, des provinces d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, qui demeure encore aujourd'hui dans toutes les mémoires. À l'époque, l'UE et la France, qui en assurait la présidence, se sont tenues à vos côtés pour faire cesser ces attaques.
L'Union européenne a fait preuve de réactivité face à l'agression russe en Ukraine. Nous avons été unis, rapides et clairs. Très peu, à commencer par la Russie, s'attendaient à ce que l'UE puisse réagir de cette manière. Ainsi, nous répondrons présents pour vous soutenir dans la réalisation des priorités mises en avant par l'Union européenne dans la poursuite du processus d'adhésion. Alors que l'Union européenne doit se prononcer d'ici la fin de l'année sur le statut de candidat à l'adhésion de la Géorgie, comment envisagez-vous cette échéance ?