Depuis 1975, la France conclut des contrats d'approvisionnement en gaz avec la Russie. Ces partenariats permettaient de disposer de prix attractifs. Cependant, la France a mis un terme à ces liens historiques en cessant toute importation de gaz russe. Elle préfère se tourner vers l'Azerbaïdjan et la Chine. Depuis le conflit, les exportations de l'Azerbaïdjan vers l'Europe ont connu une hausse de 30 % et les prévisions annoncent qu'elles devraient doubler d'ici 2027. Pour autant, nous devons nous demander à qui profite cet arrangement, et notamment nous questionner sur la place qu'occupe la Russie. En effet, le troisième actionnaire du champ de Shah Deniz, le plus important gisement de gaz azerbaïdjanais, est une compagnie russe avec 20 % des parts détenues. De plus, l'achat de ce gaz fait grimper le coût de la facture pour les Français et n'affecte pas l'économie russe.
Face à ce paradoxe, comment cette volonté politique se traduit-elle au sein d'Engie ? Selon vous, est-elle la plus pertinente ?