L'Europe continue à recevoir, dans certains pays, du gaz russe en pipeline, mais cela représente moins de 10 %, à ma connaissance. Par rapport aux volumes précédents, la proportion est très peu significative.
Le groupe Engie pense qu'il est important de croire à son objectif net zéro carbone en 2045 et de s'en donner les moyens. C'est l'attitude qui est importante. Il faut absolument investir dans les énergies renouvelables en espérant arriver à l'objectif ou au moins très près de l'objectif. Le volontarisme est critique.
S'agissant de l'Allemagne, nous pensons qu'elle n'est pas sortie de ses difficultés actuelles car elle a pris des décisions assez radicales. Il est vrai que son ambition dans les énergies renouvelables est assez admirable et il faut le souligner.
Concernant l'Europe, nous avons suffisamment de réglementations. Il faut maintenant se donner les moyens et mettre en œuvre les projets en travaillant avec les citoyens sur l'acceptabilité, l'appropriation, les permis qui ne sont pas forcément du domaine du réglementaire mais reposent sur la volonté et l'alignement de l'ensemble des parties prenantes, et sur l'implication des territoires. Si les citoyens les plus proches de chaque territoire ne sont pas embarqués dans cette volonté de réussir la transition énergétique, je pense que nous aurons du mal à mettre en œuvre nos projets.
En résumé, il faut moins de nouvelles réglementations, plus de stabilité et un vrai travail pour embarquer les citoyens vers cette ambition commune d'une vision positive de la transition énergétique. Les différentes technologies ne doivent pas s'opposer et être développées de manière responsable avec le bon degré d'appropriation de nos concitoyens.