C'est une excellente question, qui souligne le paradoxe européen. Nous avons besoin de ce marché unique de l'électricité qui fonctionne relativement bien. En même temps, chaque pays a fait des choix radicalement différents quant à son mix énergétique futur : la France a choisi le nucléaire et l'Allemagne a pris le chemin d'une dépendance quasi à 100 % aux énergies renouvelables. C'est ainsi.
En revanche, il est extrêmement important que les règles qui régissent ce marché reposant sur des moyens de production différents soient agnostiques, indépendantes des choix technologiques décarbonés qui sont faits.
La cheffe d'entreprise pragmatique que je suis lance un appel : arrêtons de nous disputer sur la couleur de l'hydrogène, par exemple. Il est important que l'électricité soit bas carbone et que le marché de l'hydrogène puisse émerger rapidement. Tant qu'il est bas carbone, il faut l'accueillir et construire les infrastructures qui permettent de soutenir l'émergence d'une telle molécule.