Merci d'avoir rappelé nos objectifs climatiques. Ils seront atteints grâce à une feuille de route ambitieuse en matière de développement des énergies renouvelables. Nous sommes à 38 gigawatts et notre objectif est de 50 gigawatts en 2025, puis 80 gigawatts en 2030.
Vous m'avez questionnée sur les cibles géographiques de ces développements. Notre périmètre géographique regroupe l'Europe, l'Amérique latine – Brésil, Chili et Pérou –, les États-Unis de manière significative, l'Afrique de manière très ciblée – Égypte, Afrique du Sud et Maroc, dans une certaine mesure –, le Moyen-Orient – Émirats arabes unis et Arabie Saoudite – et l'Australie. Nous avons dans ces pays un potentiel et un besoin de développement de nouvelles capacités d'énergies renouvelables qui sont très significatifs. Les projets envisagés sont compétitifs et rentables. L'ensemble reste très cohérent.
Sur le gaz, nous avons un objectif de production de biométhane à l'échelle européenne, avec un objectif de 10 térawattheures par an à l'horizon 2030.
Enfin, sur l'hydrogène, notre ambition est de produire de l'hydrogène vert avec un équivalent de 4 gigawatts en électrolyseur en 2030. Cet objectif est probablement le plus ambitieux car le marché de l'hydrogène tarde à se concrétiser. Nous sommes tous extrêmement optimistes quant au potentiel de l'hydrogène pour décarboner tout un tas d'usages. En revanche, l'émergence du marché lui-même prend plus de temps car il est très sujet aux réglementations des pays et des régions et à la poursuite du développement de la technologie.
Sur la question de la fourniture de gaz, nous avons diversifié nos approvisionnements. Engie n'était dépendant du gaz russe qu'à hauteur de moins de 20 %. Nous avons recouru à des fournisseurs historiques – Norvégiens et Algériens –, auprès desquels nous avons augmenté les volumes, et nous avons fait davantage appel au GNL, qui apporte cette flexibilité avec toujours l'objectif de ne plus être dépendant du gaz fossile en 2045.