. Je vous remercie, madame la directrice générale, d'avoir évoqué des questions qui sont à la fois complexes et cruciales en raison de leur répercussion sur nos concitoyens. Engie et le secteur de l'énergie en général ont subi des bouleversements ces dernières années. Face à la guerre en Ukraine, la France a pu compter sur l'engagement du groupe, afin de relever un défi de taille qui était de garantir le stockage et l'approvisionnement en gaz de notre pays. Ce défi demeure, tant le besoin pressant de certains de nos partenaires européens de s'affranchir de leur dépendance énergétique à l'égard de la Russie a provoqué des turbulences exceptionnelles sur les marchés.
Cette transformation du commerce international de l'énergie offre l'opportunité d'accélérer la transition vers une énergie plus durable. Le parcours vers cette transition énergétique est complexe en raison de l'intensification des rivalités.
Face à cette situation, la France, par le biais de sa « loi climat », et l'Union européenne, via son dispositif « Fit for 55 », ont su mettre en place les outils nécessaires pour soutenir les ambitions des acteurs énergétiques. La Commission européenne a publié le 14 mars 2023 des propositions visant à repenser l'architecture du marché européen de l'électricité. Quel regard portez-vous sur la capacité de cette réforme à assurer la protection des consommateurs tout en permettant aux énergéticiens de développer des capacités de production d'énergies renouvelables et décarbonées ? Comment voyez-vous cette réforme au regard de la fin du mécanisme de l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh) prévu fin 2025 ?