L'accord qu'on nous invite à approuver formalise un partenariat en matière de sécurité entre la France et le Qatar pour l'organisation de la Coupe du monde de football de 2022, et ce dans de multiples domaines : coopération et assistance en matière de contre-terrorisme, cybersécurité, gestion des foules, sécurité civile ou encore organisation et commandement des opérations. Il fait suite à un autre accord avec le Qatar déjà examiné concernant le volet militaire et relatif au statut de nos forces respectives, promulgué le 29 juillet 2022 et visant à offrir un cadre juridique protecteur aux soldats français déployés sur ce territoire. Je me demande d'ailleurs pourquoi ces deux accords n'ont pas été examinés conjointement : cela aurait été bien plus cohérent que d'examiner celui-ci tardivement et dans un délai restreint.
Cela dit, l'accord que nous examinons aujourd'hui présente indéniablement des avantages économiques et en matière d'attractivité pour la France. C'est d'abord une reconnaissance de l'expertise française en matière de sécurité – même si cette expertise a récemment été mise à mal par la gestion sécuritaire et logistique affligeante de la finale de la Ligue des champions au Stade de France en mai dernier.