Parce qu'ils ont été déployés particulièrement tôt, ces dispositifs ont permis, dès le début de la reprise économique, d'atténuer significativement l'impact de la flambée des prix qui a durement frappé le portefeuille des Français. Face à l'urgence sanitaire, nous avons su relancer sans dogme et rapidement notre économie, notamment grâce au déploiement énergique du plan France relance sur le territoire national, avec le concours de nos partenaires européens grâce à l'action diplomatique menée par le Président de la République.
Au-delà de ces bons résultats économiques, le projet de loi de règlement traduit l'amorçage du redressement de nos finances publiques ; il démontre que la politique que j'évoquais a été compatible avec leur maîtrise. Malgré plusieurs pics épidémiques et l'adaptation continue des mesures de crise qu'ils ont nécessitée, nous sommes parvenus, dès 2021, à amorcer la sortie du « quoi qu'il en coûte » pour revenir sur le chemin d'une gestion plus responsable de nos comptes. J'en veux pour preuve la réduction indubitable du déficit public de 2,5 points ainsi que celle de la dette publique.
La vérité, monsieur Guiraud, c'est qu'il ne faut pas confondre le surcroît de recettes avec les hausses d'impôt que vous proposez amendement après amendement.
Sur cette base solide, nous pourrons poursuivre le redressement de nos finances publiques afin d'atteindre les objectifs fixés par le Président de la République d'un déficit public ramené à 5 % en 2022 et sous la barre des 3 % en 2027. Il s'agit, non pas de se conformer à un dogme ou de se soumettre à un diktat venu de l'extérieur, mais de préserver notre souveraineté budgétaire, compte tenu de la hausse des taux d'intérêt. Cette année, je le rappelle, l'équivalent de près de deux budgets du ministère de la justice part en taux d'intérêt ! Ce n'est pas normal. Le sérieux budgétaire, et c'est l'honneur de notre pays, consiste à faire en sorte que nous n'ayons pas à payer de tels taux d'intérêt.