Il nous faut donc nous répéter, quand le Gouvernement peut, lui, changer d'orateur à chaque lecture – c'est le cas cet après-midi.
Outre que, comme l'a indiqué M. Hetzel, ce texte est retardataire – mais je ne reviendrai pas là-dessus –, il frôle l'insincérité et met en œuvre la méthode Coué. Pourtant, la France accuse encore un déficit d'environ 50 milliards d'euros de richesses non créées et, comme nous l'avons dit hier, lors de la discussion sur le projet de programme de stabilité, la situation économique actuelle, difficile, va probablement empirer.
Par ailleurs, le texte porte atteinte au principe budgétaire d'annualité, avec des reports d'une ampleur historique, et à celui de spécialité, avec des reports de crédits entre des programmes budgétaires différents. Cela montre bien que le contrôle de la sincérité et de l'exécution du budget doit être profondément réformé, c'est-à-dire autrement qu'en changeant le nom de la loi de règlement. Chers collègues de la majorité, vous auriez d'ailleurs pu appeler celle-ci France règlement, puisque je crois que c'est la mode.