Je serai bref, car les réponses aux orateurs de la discussion générale seront apportées, pour l'essentiel, au cours de la discussion des articles.
Tout d'abord, je remercie le député Le Fur pour son vibrant plaidoyer en faveur de la proposition de loi qui vous est soumise. En effet, après avoir affirmé que le ZAN risquait d'entraver la réindustrialisation et de menacer la ruralité, il a expliqué in fine, de manière très cohérente, les raisons pour lesquelles il retirait sa motion de rejet préalable, soulignant ainsi combien ce texte est nécessaire.
Je souhaite cependant vous mettre en garde contre certaines facilités. Le talent n'excluant pas le travail, il convient de regarder la réalité objective des chiffres. On peut rendre le ZAN responsable de beaucoup de choses, mais il faut faire preuve d'un minimum d'objectivité pour être certain de ne pas se tromper de constat.
Nous faisons face à une crise du logement qui sévit également dans de nombreux pays d'Europe, dont certains ne se sont pas fixé un objectif de zéro artificialisation nette. Et pour cause : cette crise s'explique par l'inflation du coût des matériaux et la remontée des taux d'intérêt. Ces phénomènes, parce qu'ils pèsent sur le pouvoir d'achat, expliquent en partie les difficultés rencontrées dans ce secteur. Ce serait donc une facilité, voire une erreur de diagnostic que de laisser penser que le ZAN est source de tous les maux.