L'année 2021 a été celle du début du redressement des comptes publics. Sous la conduite de Bruno Le Maire et d'Olivier Dussopt, le déficit public a diminué de 2,5 points de PIB. Vous le savez, nous allons poursuivre cette trajectoire responsable avec un objectif de déficit public fixé à 5 % cette année et à moins de 3 % en 2027, orientation inscrite dans le programme de stabilité qui vous a été présenté hier.
Ce redressement des comptes publics n'a pas été conduit au détriment des Françaises et des Français, bien qu'il s'inscrive dans un contexte marqué par de fortes turbulences sur les plans sanitaire et économique. Ainsi, ce projet de loi témoigne de la constante adaptation des dispositifs de soutien de l'activité, à laquelle vous avez procédé en 2021 par le vote de deux budgets rectificatifs.
S'agissant de la protection des ménages, nous avons mobilisé près de 4 milliards d'euros pour verser une indemnité inflation de 100 euros à près de 38 millions de foyers ; nous avons engagé 600 millions d'euros pour verser un chèque énergie exceptionnel à 5,6 millions de foyers modestes juste avant les fêtes de fin d'année ; nous avons également protégé les entreprises et l'emploi, notamment avec l'activité partielle dont ont bénéficié 3,5 millions de salariés. Au total, nous avons mobilisé plus de 34 milliards d'euros dans le cadre de la mission "Plan d'urgence face à la crise sanitaire" . Ce ne sont pas des cadeaux, contrairement à ce que j'ai pu entendre ici ou là, mais bien un appui ambitieux qui a permis aux entreprises de tenir le choc, de ne pas manquer de trésorerie, de continuer d'investir et, surtout, d'embaucher.
Je veux aussi rappeler l'effort de relance exceptionnel consenti : avec 72 milliards d'euros engagés sur les 100 milliards prévus au 31 décembre dernier – ce qui représente un taux exceptionnel de versement d'argent frais dans l'économie française –, nous avons agi pour accélérer la transition énergétique, pour renforcer la compétitivité des industries, mais aussi pour favoriser l'insertion professionnelle. Le plan de relance est un succès, et je ne doute pas que l'amendement renforçant l'information du Parlement, adopté à l'initiative de votre collègue Philippe Brun, permettra de vous en convaincre.
Le texte confirme que la politique menée par le Gouvernement était la bonne. En faisant le choix de la protection et de la relance, nous avons fait le choix de la croissance et de l'emploi. Avec un taux de croissance de 6,8 % l'année dernière – un chiffre inédit depuis des décennies –, notre pays a fait 1,4 point de mieux que la moyenne de la zone euro. La situation de l'emploi n'a jamais été si favorable depuis 2008, puisque le taux de chômage a été ramené à 7,3 % de la population active et que le chômage des jeunes se situe à un niveau historiquement bas. Là aussi, réjouissons-nous ensemble que notre pays aille mieux, après des décennies durant lesquelles le chômage de masse avait fini par apparaître comme une fatalité.
Enfin, ce projet de loi de règlement contient de bonnes nouvelles du point de vue des recettes fiscales. Grâce à notre politique pour les entreprises et à la vigueur de la reprise, nous avons pu compter sur un surplus de rentrées fiscales en 2021. Par rapport à la loi de finances initiale, ce sont 37,9 milliards d'euros de recettes fiscales que nous avons encaissés, grâce au dynamisme de l'impôt sur les sociétés (IS), de la TVA et de l'impôt sur le revenu (IR).
Au total, l'année 2021 aura été celle de la validation de notre stratégie : soutenir l'activité économique, protéger les plus fragiles et diminuer le chômage, pour plus de croissance et plus de recettes. Cela ne relève pas de la magie, mais d'une stratégie macroéconomique bien pilotée et bien soutenue par cette majorité.