Entre l'examen du projet de loi portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat – que vous venez d'adopter –, du projet de loi de finances rectificative pour 2022, du projet de loi de règlement du budget et d'approbation des comptes de l'année 2021 – que j'ai l'honneur de vous présenter en lecture définitive – et du programme de stabilité, c'est la quinzaine de Bercy au Parlement ! C'est l'une des raisons pour lesquelles je vous demande d'excuser mon collègue Gabriel Attal, ministre délégué chargé des comptes publics, qui était là pour les deux premières lectures du texte, mais qui est aujourd'hui retenu au Sénat. Cette brochette de projets de loi montre à quel point le pilotage de l'économie française au service des Françaises et des Français est le souci quotidien du ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, qu'il s'agisse de la gestion d'hier, d'aujourd'hui, de demain et même, pour ce qui est du programme de stabilité, d'après-demain. Il m'appartient d'ouvrir l'examen en lecture définitive du projet de loi de règlement de l'année 2021. Vous avez déjà adopté deux fois ce texte, et je ne serai donc pas long pour vous le présenter une troisième fois.
Derrière une succession de chiffres et de tableaux se cache un texte politique qui se situe au cœur du rôle du Parlement, à savoir contrôler l'action du Gouvernement. L'année 2021 a été marquée par une reprise exceptionnelle – à laquelle la France était peu habituée –, favorisée par une politique macroéconomique qui permet de tenir nos comptes tout en relançant l'activité et en continuant de protéger les Françaises et les Français. Même si les défis de demain restent grands – le paquet pouvoir d'achat le montre –, nous pouvons nous réjouir que ce projet de loi de règlement dresse le portrait d'un pays sur la bonne voie. Lors des reprises passées, « la rigueur était de rigueur », si j'ose dire. En déployant un plan de relance ambitieux, qui a protégé les Françaises et les Français et a soutenu les entreprises, nous avons montré, une fois n'est pas coutume en France, que l'on pouvait à la fois avoir de la croissance, diminuer le chômage de manière historique et commencer à restaurer les comptes publics.