Au moment d'aborder les débats tant attendus sur le pouvoir d'achat, notre groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires avait deux préoccupations majeures : permettre à nos concitoyens de vivre dignement et lutter contre les inégalités sociales et territoriales que l'inflation est venue raviver.
Sur ces deux aspects, le projet de loi du Gouvernement était loin d'être satisfaisant. À l'issue de nos débats, quelques avancées sont à noter, souvent issues des propositions des différents groupes, ce qui montre que vous devrez écouter davantage à l'avenir, et composer avec les oppositions. Notre groupe s'est battu et a réussi à inscrire dans ce texte des mesures d'adaptation aux spécificités territoriales, qui manquaient cruellement.
Nous nous félicitons en particulier de l'adoption pour les territoires d'outre-mer et la Corse du bouclier renforcé contre les hausses de loyer. Grâce à nos amendements, l'augmentation sera contenue dans ces territoires très exposés à la cherté de la vie. D'autres motifs de satisfaction méritent d'être cités : la déconjugalisation du calcul de l'allocation aux adultes handicapés – victoire collective et mesure de justice sociale – ; la revalorisation des prestations sociales et des pensions de retraite – c'était une nécessité et le minimum.
Pour ces raisons, notre groupe ne peut pas voter cette motion de rejet. Nous ne pouvons en effet pas renoncer à quelques avancées concrètes. Cependant, nous le répétons, ce projet de loi ne résout pas tout ; la situation de nombre de nos concitoyens et de nos territoires est fragile et le restera, faute d'efforts supplémentaires et de propositions nouvelles, et surtout pérennes.