Madame la ministre, comme l'indiquait tout à l'heure Cyrielle Chatelain, et comme vous l'avez bien compris, il ne s'agit pas ce soir d'opposer les atlantistes aux défenseurs de l'indépendance de l'Europe ou de l'indépendance nationale.
Nous devons ce soir répondre en tant que parlementaires tant à la volonté des peuples suédois et finlandais qu'à la nouvelle donne géopolitique causée par l'agression russe en Ukraine. L'impérialisme, la dictature font peser de nouvelles menaces sur la souveraineté et la démocratie.
Nous avons toutes et tous souligné l'impérieuse nécessité de continuer à soutenir le peuple ukrainien. À la mi-mars, j'ai achevé un voyage en Ukraine en traversant la frontière polonaise avec le flot des réfugiés. Nous avons été accueillis par des bénévoles de toute l'Europe ; parmi eux, nombreux étaient les Finlandais venus pour aider les Ukrainiens.
Les Finlandais et les Suédois ont choisi de rompre avec leur tradition de neutralité, de non-alignement, car les zones grises ne sont plus possibles dans la nouvelle donne géopolitique, où la démocratie et la souveraineté nationale affrontent l'impérialisme et la dictature. Par notre vote, nous répondons donc à la volonté de deux peuples et appelons à construire l'Europe de la défense, en nous affranchissant du parapluie américain – nous, écologistes, sommes des fédéralistes.
Je m'associe d'autant plus facilement à tous mes collègues qui ont dénoncé le caractère inacceptable du chantage turc qu'il y a un peu moins d'un an, je me suis rendu dans le Kurdistan irakien et syrien.