Intervention de Clément Beaune

Séance en hémicycle du vendredi 16 juin 2023 à 15h00
Services express régionaux métropolitains — Après l'article 5 ter

Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports :

Le problème des recrutements est très important, mais il recouvre en réalité deux questions : d'une part, l'insuffisance des effectifs de conducteurs et de conductrices pour les trains en cas de développement de l'offre ; d'autre part, la faiblesse des investissements. Ni les collectivités locales ni la SNCF ou les opérateurs retenus n'adopteront une approche consistant à faire circuler des trains sans se préoccuper de la disponibilité de conducteurs formés. Par ailleurs, nous avons un peu de temps avant le déploiement des Serm. Ne redoutons pas un refus de créer des emplois alors qu'existe un besoin d'exploitation.

En revanche, si l'on veut des trains et des conducteurs, il faut investir ; nous en venons là à la question du financement. La raison pour laquelle l'emploi a parfois été en baisse ces dernières années réside tout simplement dans le manque d'investissements.

Il y a également des problèmes plus ponctuels, comme les pénuries de recrutement que nous avons vécues cet automne et au début de l'hiver, et qui perdurent dans une moindre mesure. À certains égards, le métier de conducteur de train est devenu un métier en tension ; il faut le rendre plus attractif, du point de vue de la rémunération comme des conditions de travail.

Depuis ce matin, nous avons beaucoup parlé de la SNCF, mais je vais cette fois évoquer la RATP, qui se trouve dans la même situation. En 2023, elle a lancé un plan de recrutement massif, tout à fait inédit, avec des conditions plus attractives, afin d'attirer des conducteurs pour assurer le service existant.

Ces deux problèmes sont donc différents. Personne ne refuse de créer des emplois là où existe un besoin d'exploitation et de trains supplémentaires. Avis défavorable.

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