L'objet des Serm est de proposer une offre multimodale de transports collectifs publics. Le développement de différents réseaux de transport décarbonés apparaît en effet comme l'unique solution pour diminuer les émissions du secteur des transports, premier émetteur en France.
Toutefois, une accumulation de ces réseaux sans coordination entre eux mettrait en péril l'atteinte de l'objectif initial. À l'image du réseau fluvial, qui a été intégré en commission, il aurait été pertinent d'ajouter le réseau cyclable, d'autant plus que de nombreuses métropoles concernées par les Serm, notamment les métropoles écologistes, ont déjà lancé le développement de réseaux express vélo (REV).
Le groupe Écologiste – NUPES a tenté de le faire à plusieurs reprises, mais nos amendements ont subi le couperet de l'irrecevabilité de l'article 40, au motif que le cyclable, au contraire du fluvial, ne pourrait permettre d'accueillir des transports collectifs publics. Pourtant, le réseau cyclable permet déjà d'accueillir plusieurs modes de transport collectif publics, et l'innovation, en la matière, est en plein essor. Nous citions dans l'un de ces amendements plusieurs initiatives récentes comme S'Cool Bus ou Woodybus, les vélos cargos et aussi les véhicules intermédiaires dont le développement est notamment soutenu par le programme eXtrême Défi (XD) de l'Ademe, l'Agence de la transition écologique.
L'amendement en discussion propose une prise en compte des aménagements cyclables existants et futurs par les Serm, dans une logique multimodale. C'est indispensable ; nous le voterons.