–, mais le plus précisément possible.
D'abord, monsieur Meurin, s'il est vrai que nous nous inspirons évidemment de l'expérience acquise avec le Grand Paris Express, y compris de la compétence de la SGP – qui devrait devenir la Société des grands projets –, il ne s'agit pas de répliquer les choses à l'identique : le projet du GPE englobe quatre lignes de métro entièrement nouvelles, une ligne de métro prolongée de plus de sept stations et des investissements très lourds. Nous ne retrouverons pas forcément le même schéma ni la même ampleur partout en France : des adaptations seront apportées. Voilà pour le premier point : les comparaisons entre la région francilienne et le reste de la France ne sont pas totalement pertinentes ou évidentes.
Deuxièmement, il aura fallu seulement une douzaine d'années pour mener à bien le Grand Paris Express alors que ce projet représente un niveau d'infrastructures et de travaux considérable. En effet, il a été lancé de façon concrète au début de la décennie 2010 et nous inaugurerons l'an prochain le prolongement de la ligne 14 – première ligne concernée. Il faudra un peu plus de temps pour déployer d'autres chantiers. D'ici à la fin de la décennie, quatre nouvelles lignes seront en service.
Au vu de cette expérience, et compte tenu du fait que les investissements devraient être un peu moins importants, les autres projets me semblent crédibles. Je suis convaincu que, avec de l'ambition et de la volonté mais aussi avec l'engagement des collectivités, nous sommes en mesure, sinon de les mener à bien au cours de cette décennie, du moins de commencer à les développer.
J'ajoute que, même si nous définissons aujourd'hui un cadre budgétaire et juridique afin de pouvoir progresser, nous ne partons pas de zéro. J'ai évoqué – comme vous, d'ailleurs, monsieur Meurin – des études conduites par SNCF Réseau ou même lancées à l'initiative de collectivités. Ainsi, les projets de Lille, de Bordeaux – où je me suis rendu la semaine dernière – de Nantes ou de Toulouse, sont assez avancés.
Oui, nous devons nous fixer cet objectif, certes ambitieux mais crédible et réaliste.
S'agissant du nombre de projets – la question évoquée par les députés de La France insoumise –, contentons-nous déjà d'en faire aboutir une bonne douzaine. Cependant, comme je vous le dis depuis ce matin, je ne prétends pas que ce dispositif réponde à tous les enjeux liés à l'accessibilité et aux transports.
Mme Meunier a donné l'exemple de la Haute-Vienne. Je signale – même si, j'en conviens, d'autres questions peuvent se poser – que des moyens sont mis pour la ligne reliant ce département à Paris.