Ensuite, vous comprendrez que les députés du groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES, dont beaucoup voteront contre le texte, s'interrogent sur l'élargissement de l'OTAN. Nous n'avons cessé d'affirmer, dès la création de cette alliance – ou presque –, qu'elle n'était pas la solution. À tout le moins, nous expliquons, depuis la chute de l'empire soviétique dans les années 1990, que nous la jugeons inadaptée : nous considérons, depuis ce temps-là – notre position ne date donc pas d'aujourd'hui –, qu'alors que la Russie semblait s'ouvrir au monde et au capitalisme, il aurait fallu imaginer une façon d'écrire une nouvelle page des relations entre le peuple russe et les peuples d'Europe, afin de créer un espace de paix sur ce grand continent. Cela n'a pas été : la situation s'est dégradée, au point que nous en sommes désormais venus à la guerre. Nous persistons néanmoins à penser que l'OTAN n'est pas la réponse.
Nous respectons la souveraineté des peuples finlandais et suédois. Cela étant, en pleine présidence française de l'Union européenne, d'autres solutions existaient : nous aurions pu affirmer, comme le Danemark a choisi de le faire en rejoignant la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), que la solidarité – y compris militaire – à l'échelle européenne constitue une réponse au besoin de protection des États. Cette option n'a pas été retenue. Nous le regrettons, mais nous maintenons que la réponse ne réside pas dans l'élargissement de l'OTAN.
Un mot sur le chantage turc. Nous avons dit ce qu'il y avait à dire. Les députés communistes ont toujours été solidaires des Kurdes qui se sont battus contre Daech. Nous avons soutenu les femmes qui ont combattu et qui, pour certaines, y ont laissé leur vie.