Il s'agit d'un amendement de vérité, car j'ai fait mon combat de la suspension des ZFE. Nous parlions tout à l'heure de désertification. J'ai beaucoup aimé, à cet égard, l'amendement n° 192 de Mme Meunier, tant il est vrai que les zones urbaines captent tout : commerces de proximité, professionnels de santé, bassins d'emploi, et j'en passe. Pour accéder à quelque service que ce soit, les habitants de territoires ruraux doivent se rendre en ville : désormais, les plus modestes d'entre eux s'en verront interdire l'entrée ! Il est absolument scandaleux qu'après avoir volé aux Français leurs services, notamment de santé, on les empêche de circuler pour les retrouver. À part le Gouvernement, qui vit dans sa bulle cognitive, personne ne comprend plus l'intérêt du dispositif !
Je demande donc que les ZFE soient suspendues jusqu'à la création des Serm. Tant qu'il n'existe pas de solution de rechange ferroviaire, vous ne pouvez décemment proposer à nos compatriotes de s'endetter de 40 000 euros pour acheter un véhicule électrique – au demeurant très polluant, car les voitures de ce type sont lourdes ; or les particules fines libérées par les freins et suspensions causent 80 % de la pollution de l'air. Les ZFE sont donc complètement à côté de la plaque, à ceci près que, dans la volonté de stigmatiser automobilistes et ruraux, je reconnais le séparatisme pratiqué par la Macronie à l'encontre, je le répète, des Français les plus modestes.