Vous rejoignez le débat, je ne reviendrai pas sur tous les épisodes précédents. Il est clairement établi – et cette opinion est partagée – que les Serm constituent précisément un outil de désenclavement. Je ne reviens pas sur les travaux en commission, menés hors de ma présence, qui ont permis de préciser de manière claire et équilibrée que tel serait précisément leur objet. Les Serm ne sont pas destinés aux cœurs de villes, souvent mieux desservis, même s'il y a encore des efforts à faire, mais aux territoires qui n'ont pas la chance de disposer de solutions de transport public. Vous devriez le saluer.
La Première ministre a annoncé un plan prévoyant 100 milliards pour le ferroviaire d'ici 2040 – c'est écrit noir sur blanc dans le discours qu'elle a prononcé à la fin du mois de février. Étant donné qu'il existe d'autres modes de transport, cela signifie qu'un montant plus important sera alloué aux transports publics. C'est une ambition assumée à long terme. Bref, si nous voulons être concrets, des jalons, sous forme sonnante et trébuchante, ont été posés.
Vous devriez saluer les contrats de plan État-région. C'est la première fois que plus des deux tiers des crédits sont consacrés aux transports publics et ferroviaires, dont une grande partie sera allouée à l'instauration des services express régionaux métropolitains, dès la fin de cette année. Si l'ambition du texte est très forte, les Serm ne sont pas le seul outil de décarbonation des transports : citons l'investissement dans les véhicules électriques et dans des solutions de transport dans les zones rurales, ainsi que le prévoit le plan France ruralités présenté hier. Nous aurons encore l'occasion d'en discuter. Parvenir à un consensus sur cette question est peut-être trop demander, mais j'espère un large soutien pour que nous puissions avancer. Ensuite, viendront les débats budgétaires. Le plan de 100 milliards prend forme, notamment avec l'instauration des Serm. Avis défavorable.