Ce protocole d'adhésion met fin à une neutralité historique de ces deux pays – elle date de 1948 pour la Finlande et de 1814 pour la Suède. Quelques mois avant le conflit ukrainien, les citoyens de ces deux pays ne soutenaient pas majoritairement une telle adhésion, mais l'attaque de la Russie a définitivement fait basculer l'opinion dans un sens favorable à l'entrée dans l'OTAN, qui a recueilli, dans l'un et l'autre parlement, une très large majorité. Si l'on en juge par la réaction des alliés face à la Russie, ce conflit n'a pas abouti à la finlandisation des deux pays nordiques, mais à leur « otanisation ». Cette agression n'a pas contribué à un délitement du soutien à l'OTAN, mais doit, au contraire, aboutir à un renforcement de son unité.
J'espère néanmoins que le risque d'escalade avec la Russie, que votre rapport présente comme « limité », sera effectivement contenu dans les prochains mois. J'espère surtout que les tentatives malsaines de la Turquie de marchander son soutien à ce processus d'élargissement ne seront pas acceptées.