Sans reprendre l'intégralité du débat sémantique, je souhaite insister sur la question de ce que vous appelez l'autosolisme. Vous parlez de lutte contre l'autosolisme comme on parle de lutte contre le cancer : on désigne ainsi un mal, ce qui constitue une stigmatisation des automobilistes. Or celle-ci est une cause majeure de la crise des gilets jaunes, que nous avons évoqués précédemment. Le ferroviaire est passé de 60 % à 10 % d'utilisation en un siècle, notamment du fait de la politique routière développée depuis quarante ans. D'un seul coup, on voudrait inverser le mouvement. En soi, c'est plutôt une bonne idée, mais on veut le faire au moyen d'une espèce de choc, de cassure, qui désigne les automobilistes comme coupables de la pollution et du dérèglement climatique.
Ce que vous appelez lutte contre l'autosolisme est en réalité une stigmatisation des automobilistes. Dans les zones urbaines, peu de personnes se rendent au travail seules en voiture. Si elles font l'effort de déposer leur voiture dans un pôle d'échanges multimodal pour prendre le train, il ne faut pas les empêcher de stationner. Faites donc un geste et supprimez de l'article cette référence à l'autosolisme.