Je voudrais moi aussi saluer la qualité de nos débats, en commission comme en séance, ainsi que l'ouverture dont a fait preuve M. le ministre sur certaines propositions ; nous pourrons éventuellement les reprendre en commission, notamment lors de l'examen du PLFSS pour 2024.
Cependant, je dois le reconnaître : plusieurs éléments sont des repoussoirs qui empêcheront le groupe Les Républicains de voter le texte. Comme je l'ai dit plusieurs fois, je ne crois pas à l'utilité du conseil territorial de santé (CTS) ; c'est une strate supplémentaire que vous voulez ajouter à ce qui existe déjà, mais elle n'améliorera en rien l'offre de soins sur les territoires. Je me méfie par ailleurs de l'obligation d'adhérer à une CPTS – communauté professionnelle territoriale de santé ; il faut selon moi privilégier l'incitation.
Enfin, nous avons évité de justesse l'adoption de plusieurs amendements susceptibles de créer de la coercition. Nous nous sommes exprimés sur ce sujet : nous sommes pour l'incitation, et celle-ci doit passer par l'information. Le problème des déserts médicaux est quantitatif ; nous pourrons peut-être un jour envisager la régulation que certains appellent de leurs vœux, mais certainement pas maintenant, alors que le nombre de médecins est au plus bas.
Pour l'ensemble de ces raisons, nous ne voterons pas la proposition de loi.