On comprend et on observe qu'en adhérant à l'OTAN, Suède et Finlande risquent de perdre beaucoup de leur indépendance et de leur capacité d'action au service de la paix. Nous ne le voulons pas, ni pour elles, ni pour nous.
Enfin, nous ne devons pas seulement nous prononcer sur notre capacité à dissuader la Russie d'étendre le champ de ses agressions. La dissuasion, c'est peut-être le calme, mais ce n'est pas la paix. Or nous devons sans cesse avoir à l'esprit la paix, les moyens de la restaurer et de la maintenir.
Pour cela, nous devons comprendre que la guerre en Ukraine n'est pas uniquement le fruit pourri du nationalisme de Poutine, mais qu'elle est aussi l'avatar d'une guerre larvée, permanente, qui fait rage partout. Cette guerre, c'est la guerre économique ; c'est celle que les logiques de prédation inscrites au cœur du capitalisme imposent à tous les peuples.