Beaucoup a déjà été dit. L'accès aux études de santé présente deux volets : nous avons déjà débattu du volet matériel et conclu que, si les élèves de certaines classes sociales n'accédaient pas aux études de santé, c'était en partie en raison de leur coût. Les inégalités de revenus sont donc un facteur expliquant les difficultés d'accès aux études de santé.
Nous abordons cette fois le volet culturel et symbolique. Certains jeunes, qui auraient les capacités scolaires et les moyens financiers de suivre des études de santé, ne s'y engagent pas, soit par méconnaissance des voies d'accès à ces études et de leur contenu, soit parce qu'ils ne s'estiment pas capables de suivre le cursus.
L'amendement vise à lever ces deux obstacles en prévoyant l'instauration, à titre expérimental, d'une option santé dans les lycées, afin de permettre à chaque jeune de s'interroger sur son avenir – à l'heure de Parcoursup, ça peut être angoissant – et, le cas échéant, de choisir de suivre des études de santé en sachant ce qui les attend. Il s'agit donc de rassurer les jeunes et de sécuriser leur parcours académique pour soutenir très concrètement les ambitions qu'ils nourrissent.