Cet amendement vise à expérimenter la création, dans les lycées et les territoires ruraux très touchés par le manque de professionnels de santé, d'une option santé afin d'inciter leurs élèves à entreprendre des études médicales et paramédicales. L'orientation vers les études de santé est un des axes de réponse aux problèmes que pose la démographie médicale.
Ce sont les étudiants issus de la ruralité qui sont le plus susceptibles de retourner chez eux. De nombreux pays, comme le Canada, l'Australie ou la Norvège, ont axé leur politique de formation médicale autour de cet objectif de diversification territoriale. Ils ont prouvé qu'il s'agit d'une des solutions contre la pénurie de professionnels de santé dans ces territoires.
C'est un modèle qui fonctionne dans la troisième circonscription de l'Aveyron, du fait d'une coordination entre le recteur, les acteurs locaux, les équipes pédagogiques et la direction académique des services de l'éducation nationale (Dasen).
Nous avons créé en six mois une option santé au lycée Jean-Vigo de Millau. Très concrètement, les élèves bénéficieront dès la rentrée 2023 d'heures d'enseignement visant à les préparer à la première année d'études de médecine. C'est le meilleur moyen de susciter des vocations. Les élèves qui s'inscrivent aujourd'hui dans les options santé seront les professionnels de santé de demain.
L'objectif de cet amendement est d'étendre cette initiative qui marche à l'ensemble du territoire, en commençant par une expérimentation dans d'autres départements.