L'expansionnisme russe est particulièrement inquiétant. La guerre en Ukraine s'enlise à l'est du pays et les victimes civiles et militaires se multiplient. Cet expansionnisme ne se limite pas à l'Ukraine et les discours des autorités russes se font chaque jour plus menaçants. Assumant l'emploi d'un vocabulaire impérialiste, elles revendiquent leur volonté de conquérir, par la force militaire, de nouveaux territoires à l'ouest ou de multiplier les foyers de tension.
Cette politique remet en question tous les fondements du droit international instauré au fil des siècles, plus particulièrement à la fin de la seconde guerre mondiale : souveraineté des États, droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, inviolabilité des frontières définies et reconnues par le droit international. Les autorités russes veulent nous faire revenir dans un monde où la seule règle était celle de la force militaire. Face à une telle évolution, notre réponse doit être l'unité et la fermeté.
La fin de la neutralité de la Finlande et de la Suède constitue, à ce titre, un tournant historique. L'entrée de ces deux pays dans l'OTAN est une bonne nouvelle pour l'Organisation et ses membres. Cette décision prise en réaction à un évènement dramatique renforcera la sécurité du continent. Le flanc est de l'OTAN sera mieux protégé et la sécurité des deux pays, ainsi que celle des États voisins, notamment les pays baltes, sera mieux garantie. La Finlande et la Suède possèdent des armées importantes, dotées d'équipements modernes et déjà interopérables avec les nôtres. Pour ces pays, l'adhésion à l'OTAN, la plus puissante alliance militaire de l'histoire, constitue une assurance de protection supplémentaire.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la Finlande a vécu dans une forme de neutralité contrainte, la « finlandisation », et s'est toujours sentie sous la menace russe. Le lancement du processus d'adhésion à l'OTAN a représenté un soulagement fort pour la population, qui a accueilli très positivement la nouvelle.
Les députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires ont toutefois deux regrets.
Le premier est de constater que les pays d'Europe orientale se tournent vers l'OTAN pour assurer leur sécurité, considérant que leur appartenance à l'Union européenne ne constitue pas une garantie de sécurité suffisante.