Guillaume Garot et Frédéric Valletoux ont très bien souligné l'importance du CESP. Je me souviens de l'époque où Marisol Touraine était assise au banc du Gouvernement ; elle avait déclenché ce dispositif qui est monté doucement en puissance, avant de s'effriter, malheureusement, au fil du temps. Son ouverture dès la deuxième année, au lieu de la quatrième, va être déterminant, et je vous remercie d'avoir compris l'intérêt d'une telle avancée. Il faudra aussi informer les étudiants, mais c'est un vrai contrat de confiance que nous passons avec eux – et je sais que Hadrien Clouet y est aussi très attaché.
Nous en parlions avec Stéphanie Rist, et ce n'est pas révéler un secret que de le dire : je fais partie de ceux qui ont pu faire ces longues études, et je sais que toutes les familles ne peuvent pas se le permettre. C'est donc une perspective que nous ouvrons ; d'une certaine manière, ce sera pour chaque territoire l'occasion de faire confiance à des hommes et à des femmes qui auront choisi d'embrasser ces métiers, dont nous savons, monsieur le ministre, qu'ils connaissent des problèmes d'attractivité et une crise des vocations. Puisque vous aimez bien utiliser l'expression « boîte à outils », je vous le dis : c'est là un des outils majeurs que nous pourrons utiliser au sein des facultés, auprès des étudiants, pour les encourager.
D'ailleurs, un tel système existe déjà : quand on réussit le concours de Polytechnique, on est payé par l'État pour faire ses études ; ensuite, on lui doit dix ans !