Il s'agit d'une proposition issue des travaux du groupe de travail transpartisan sur l'accès aux soins. Nous demandons que l'on revienne à la permanence des soins telle qu'elle a fonctionné, et bien fonctionné, jusqu'en 2002. Il y avait eu à l'époque des revendications et des pressions assez fortes pour libérer les médecins de certaines obligations et sujétions.
Or que se passe-t-il aujourd'hui ? Comme il y a moins de médecins en activité, en particulier de généralistes, comme vous le relevez, la pression est plus forte sur ceux qui participent de façon volontaire à la permanence des soins. Cela crée un problème d'attractivité pour le métier de médecin généraliste, question que vous évoquez souvent, monsieur le ministre.
Il y a deux réponses possibles. Hier, c'était la régulation ; vous l'avez refusée. Aujourd'hui, nous proposons une autre réponse que vous ne devriez pas refuser. Il faut élargir le nombre de professionnels qui assurent la permanence des soins de telle sorte que la pression soit moins forte sur chacun. Si tous contribuent, l'effort sera moindre pour chaque professionnel. C'est une mesure de justice, mais c'est aussi une façon de restaurer l'attractivité, que vous dites endommagée, de ce nécessaire et très beau métier de médecin généraliste.