Cela permet d'ailleurs d'actualiser le cadre macroéconomique : les données dont nous disposions en avril n'ont rien à voir avec celles dont nous disposons aujourd'hui du fait de l'évolution du conflit en Ukraine, de l'évolution de la conjoncture mondiale et de la remontée des taux. Nous présentons donc une copie bien plus à jour que nos partenaires européens, qui ont présenté leur programme de stabilité en avril dans un tout autre contexte.
Un autre point sur lequel je veux revenir a été abondamment commenté : il s'agit des prévisions. Il est toujours difficile d'en faire, et plus encore quand on est soumis à des aléas tels que ceux que nous connaissons aujourd'hui. En tout cas, je peux affirmer que les prévisions ici présentées ont été faites avec la plus grande rigueur par la direction générale du Trésor et qu'elles sont très proches du consensus des économistes.
J'ai noté comme plusieurs d'entre vous que le Haut Conseil aux finances publiques avait émis un doute sur nos prévisions de croissance, y compris pour 2022, les 2,5 % de croissance prévus pour cette année lui semblant excessifs. Mais le lendemain même de la publication de l'avis du Haut Conseil aux finances publiques, l'INSEE a confirmé que notre pays avait déjà acquis 2,5 % de croissance pour 2022.