Nous sommes réunis pour débattre d'un sujet en apparence très technique mais dont les implications sont pourtant très concrètes pour nos concitoyens. Derrière les scenarii macroéconomiques, les stratégies de finances publiques et la programmation budgétaire, il y a une ligne de force : celle consistant à protéger et à rénover le modèle social. Aussi le programme de stabilité prévoit-il de revenir à 3 % de déficit public en 2027, de réduire le poids de la dette et de contenir la progression de la dépense publique à 0,6 % par an hors urgence et hors relance.
En clair, si ce programme de stabilité prévoit le rétablissement des finances publiques, c'est parce que nous devons donner à notre modèle social les moyens de ses ambitions. Protéger et rénover le modèle social, c'est cette ligne que défend la majorité depuis le premier jour – et nous continuerons à la défendre tout au long des cinq années à venir. Pour y arriver, nous devons faire des choix réalistes, des choix soutenables à long terme. Nous faisons des promesses que nous pouvons tenir puisque nos choix engagent les générations futures.
Nous sommes nombreux ici à nous demander légitimement quelle planète nous allons laisser à nos enfants. Mais, chers collègues, en particulier vous qui siégez à la gauche de l'hémicycle, demandez-vous aussi quelles pensions auront nos enfants lorsque vous proposez la retraite à 60 ans.