Je m'interroge sur le périmètre visé, à savoir les zones considérées comme dotées. Monsieur le ministre, dans certaines communes de ma circonscription que l'ARS considère comme dotées, soit les médecins ne sont plus là, soit ils sont théoriquement là, mais ont réduit, voire arrêté leur activité. C'est un véritable problème. Les zonages ne sont pas actualisés et s'appuient sur l'activité médicale passée.
Or, la démographie évolue très rapidement et les baisses d'activité peuvent être très importantes. Si l'on s'appuie sur l'activité passée, des zones théoriquement dotées peuvent avoir besoin de médecins qu'on ne pourra donc pas accueillir. S'ils sont malgré tout attirés par le territoire, ils seront incités à se déconventionner, au détriment des publics les plus précaires.
Je connais l'attachement de Pierre Dharréville à ce sujet et son soutien aux personnes les plus vulnérables. Inciter à l'installation déconventionnée irait à l'encontre de certains de nos principes de protection sociale. Tel qu'il est écrit, l'amendement pose problème : nous ne pourrons pas le soutenir.