Le guichet unique joue un rôle fondamental dans le contexte qui est le nôtre. Inciter les jeunes médecins à s'installer dans des déserts médicaux doit être notre cause commune. C'est un vrai défi. Avant que vous n'émettiez un avis défavorable, monsieur le rapporteur, je précise qu'il ne faut pas se limiter à un accompagnement des démarches administratives d'installation. D'autres besoins, comme le mode de garde des enfants, l'emploi du conjoint ou la mobilité, doivent être pris en compte.
Les premiers concernés ont précisé leurs attentes et fait des préconisations intéressantes : accompagnement personnalisé, connaissance du territoire, interlocuteur unique, référents fiables et réseaux de personnes plutôt que de structures. Pour construire un projet d'installation, la proximité avec les étudiants dès l'internat est nécessaire.
Depuis plusieurs années, nous constatons que moins de jeunes s'installent à titre libéral – étudions cette perte d'attractivité, qui s'accompagne du développement d'autres modes d'exercice. Le phénomène risque de s'accélérer si le modèle libéral cesse d'être incitatif. Regardons cette réalité en face.
Les démarches administratives superflues sont une source d'angoisse pour ces professionnels. Monsieur le ministre, je sais que vous aviez des idées pour libérer du temps médical. Un tel projet devrait nous rassembler, car nous parviendrions ainsi à attirer de jeunes soignants dont la vocation est l'exercice médical.
Par ailleurs, notre société attend un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle. Maintenant que les enfants n'ont plus école le samedi matin, ne faudrait-il pas valoriser les médecins généralistes libéraux qui travaillent à ce moment-là, comme ceux qui travaillent après dix-huit heures, puisque le fait de travailler jusqu'à vingt heures n'est plus perçu comme il y a vingt ans ?