Pendant la crise du covid, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais nous avons au contraire fait confiance aux professionnels des territoires, et ça a marché. Leur imposer aujourd'hui la contrainte, ce serait nier tout ce qu'ils ont fait pendant la crise sanitaire : ils se sont alors donnés corps et âme à leurs patients ; ils ont monté des centres de vaccination ; ils ont vacciné très largement. Ce serait un message particulier que de leur dire : « Merci pour ce que vous avez fait mais désormais nous n'avons plus confiance et nous allons vous imposer des mesures contraignantes. »
On dit beaucoup de choses sur les médecins et je vais profiter de l'occasion qui m'est offerte pour rétablir des vérités.
Ainsi, on les accuse d'être corporatistes. Ce n'est pas le cas : ils sont seulement attachés à bien faire leur métier à l'échelle des territoires, à savoir prendre en charge correctement les patients. Et, croyez-moi, je connais bien ce milieu, je me suis beaucoup déplacé pour rencontrer les médecins libéraux, eh bien, ils sont les premiers à souffrir quand ils exercent dans un désert médical sans pouvoir prendre de nouveaux patients. Ils ne sont pas ces affreux professionnels qui ne veulent plus rien faire ; ce sont des gens engagés qui veulent bien faire, qui veulent mieux faire. On constate d'ailleurs que, dans les endroits où tout va bien, ils s'organisent entre eux et avec d'autres professionnels.
Je m'élèverai également contre un autre mensonge. J'ai entendu en effet qu'on leur payait leurs études et qu'ils n'avaient qu'à le rendre à la société.