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Intervention de Maxime Laisney

Séance en hémicycle du mardi 13 juin 2023 à 21h30
Améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

Il vise à permettre au conseil territorial de santé de se doter d'une commission pour chaque spécialité en tension sur un territoire donné. Une telle mesure se justifie pleinement, puisque, comme l'indique l'exposé des motifs du texte, « 25 % des médecins spécialistes couvrent [seulement] 5 % du territoire » et « une quarantaine de départements sont aujourd'hui sous le seuil critique de 40 spécialistes pour 100 000 habitants ». On sait quelles spécialités sont particulièrement touchées, notamment la psychiatrie, la gynécologie et la pédiatrie – nous avons déjà eu l'occasion de le dire. L'exposé des motifs ajoute que « 23,6 % des femmes vivent dans un désert médical gynécologique » et que « 27,5 % des enfants vivent dans un désert médical pédiatrique ».

En dix ans, mon département, la Seine-et-Marne, qui est classé 98e sur 101 en matière d'accès à la santé, a gagné plus de 90 000 habitants mais il a perdu 200 médecins. Cela se traduit, pour certaines spécialités, par une véritable tension. Selon la Drees, en Seine-et-Marne, il y a 80 ophtalmologues et nous en avons perdu 4 ces dernières années ; la densité de ces spécialistes est donc de 5,57 pour 100 000 habitants, et il en faudrait 44 de plus. En cardiologie, on compte 97 spécialistes mais il en faudrait 60 de plus ; on compte aussi 722 dentistes, et il en manque 218. Quant aux infirmiers libéraux ou mixtes, ils sont un peu plus de 1 300 : il faudrait quasiment doubler leur nombre.

J'ai pris l'exemple de la Seine-et-Marne, mais ce constat est valable pour de nombreux autres départements. C'est la raison pour laquelle il nous semble essentiel d'instituer ces commissions spécialisées au sein des CTS, pour les domaines qui connaissent les carences les plus importantes.

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