Plusieurs décennies de décisions politiques, que nous qualifierons de contestables, ont mis notre système de santé sous tension, même s'il demeure l'un des meilleurs du monde. Ce soir, nous abordons une nouvelle réforme à propos de laquelle les arguments s'affrontent, y compris sur la philosophie générale du texte.
Je m'en tiendrai à une observation sur l'article 1er , dont la portée n'est que relative. Objectivement, on peut se demander quelle peut être la plus-value du territoire de santé par rapport au territoire de démocratie sanitaire. En tout état de cause, il faut écarter le risque de suradministration que craignent certains et qui produirait in fine l'effet inverse de celui initialement souhaité en compliquant le millefeuille administratif.
Je souhaite que le Gouvernement réponde de façon pédagogique et argumentée à l'inquiétude dont plusieurs médecins m'ont fait part, comme à chacun d'entre nous, face à ce qu'ils perçoivent comme une véritable contrainte administrative avec, à la clé, une régulation des installations qui ne dirait pas son nom. C'est pourquoi je souhaite la discussion et la pédagogie.