Je ne les oublie pas. Depuis 2000, néanmoins, nous avons inversé le cours des choses, en assouplissant le numerus clausus – reconnaissons d'ailleurs au moins à cette majorité le mérite d'avoir instauré le numerus apertus –, en créant la fonction d'assistant médical et en prenant un certain nombre d'autres mesures. Cependant, les chiffres sont là, violents, brutaux : 6 millions de Français, dont 700 000 personnes souffrant d'une ALD, n'ont pas de médecin traitant et certains, c'est vrai, renoncent à se soigner.
C'est là un échec collectif, auquel nous devons remédier. Au cours des dernières législatures, plusieurs parlementaires, de tous horizons, ont d'ailleurs déposé des propositions de loi en vue d'améliorer l'offre de soins. Je tiens donc d'abord à dire au ministre et au rapporteur que le travail que nous avons accompli au sein du groupe transpartisan a été mené dans un but purement constructif. Comme le ministre l'a très bien souligné, nous ne pouvons pas nous affronter sur ces questions – sinon, j'aurai la violence de rappeler qu'en 1999, Mme Aubry, alors ministre de l'emploi et des solidarités, assurait à cette tribune que grâce à la réforme du mécanisme d'incitation à la cessation d'activité (Mica) encourageant les médecins à partir à la retraite plus tôt, tout irait bien.