Ce week-end, j'étais dans ma circonscription, au centre hospitalier intercommunal d'Elbeuf-Louviers-Val de Reuil. Nous avons rencontré des patients et des soignants. Parmi eux se trouvait un jeune homme traumatisé parce que son père, atteint d'un cancer grave, avait dû attendre plus de quatre heures dans le couloir des urgences, sous assistance respiratoire, car personne ne pouvait le prendre en charge. Au moins six personnes sont mortes cette année car elles n'ont pu être prises en charge aux urgences. Ce printemps, une femme qui devait accoucher au centre hospitalier de Saint-Denis a été renvoyée vers l'hôpital Robert-Debré, à Paris, qui n'a pas pu la prendre en charge. Une troisième maternité, celle de l'hôpital Jean-Verdier, à Bondy, l'a finalement acceptée, mais trop tard. Le bébé est décédé en réanimation dans un quatrième hôpital, l'hôpital Armand-Trousseau, à Paris.
Mes chers collègues, je vous le demande droit dans les yeux : combien de morts dans les salles d'attente des urgences faudra-t-il pour atteindre ces 3 % ?