Le temps de travail médical disponible a été considérablement réduit par deux fléaux. D'abord, l'intérim médical à l'hôpital a désengagé beaucoup de professionnels du quotidien des services et les a libérés de la contrainte des plannings annuels. Cette dérive n'a que trop duré et nous souhaitons que l'application de la loi Rist apporte une première réponse – même si cette loi est partielle, car elle ne concerne pas le secteur privé.
Ensuite, dans une période de pénurie sans précédent et durable de la médecine de ville, le statut de remplaçant, qui permet de disposer d'un emploi du temps exonéré de toute forme de continuité sur l'année ou sur la carrière, ne peut plus s'inscrire dans la durée. Bien sûr, les médecins ont envie de souffler et d'être remplacés. Mais si un grand nombre de remplaçants s'installent durablement, cela apportera une grande bouffée d'oxygène aux patients mais aussi aux soignants.
C'est la raison pour laquelle cet amendement propose de limiter à quatre ans la durée totale des remplacements d'un médecin libéral au cours de la carrière d'un médecin.