Mon amendement a pour objet de laisser de la liberté aux professionnels de santé libéraux. Je ne conteste pas l'intérêt des CPTS : certaines fonctionnent, d'autres, non, d'autres ne sont pas encore créées. Dans ma circonscription, j'œuvre aux côtés de la CPAM pour aider certains territoires qui n'en ont pas. L'outil doit être proposé, et favoriser la coordination et le dialogue entre les professionnels.
Rendre automatique l'appartenance à une CPTS, le professionnel devant faire une démarche s'il veut en sortir, ne semble pas aller dans ce sens. Des négociations tarifaires ont été menées ou sont en cours ; la bienveillance des collègues médicaux et paramédicaux n'a pas été toujours au rendez-vous. L'obligation d'adhérer à une CPTS n'est pas aussi bien vécue que l'on pourrait le penser. D'ailleurs, l'efficacité du dispositif n'est pas prouvée – nous examinerons des amendements qui demandent des rapports sur l'efficience des CPTS par rapport aux moyens de coordination dévolus.
Faisons confiance aux professionnels de santé, laissons-les s'organiser, autour de maisons médicales, de délégations de tâches, de coordination, mais ne rendons pas le dispositif obligatoire, car cela pourrait provoquer l'aversion des professionnels vis-à-vis des CPTS. Vous aviez tenté un parallèle avec les intercommunalités mais on ne peut pas comparer un professionnel de santé à un village, aussi beau soit-il !