Là encore, avis défavorable.
Quelle est l'utilité de ce rapport ? Oui, les salaires des infirmiers français sont parmi les plus bas de l'OCDE. Pour la première fois depuis que la crise s'est installée dans le système de santé, un gouvernement a lancé un effort de rattrapage – je ne parle pas d'une remise à niveau, l'écart est trop grand. Vous voulez un rapport pour dire qu'il y a toujours un décalage et qu'il faut augmenter les salaires ? On le sait déjà ! Calmons donc notre ardeur pour la littérature administrative.
C'est une des constantes de notre incapacité à réformer la santé : c'est elle qui a fait l'objet du plus grand nombre de rapports depuis dix ou quinze ans – de quoi caler des armoires à tous les étages de l'administration française. Il y a eu le grand rapport de M. Ayrault, la stratégie nationale de santé ; il y a eu des rapports à toutes les époques, dans tous les gouvernements. Cela n'a servi à rien et notre système s'est enfoncé dans la crise.
À l'arrivée, essayons plutôt d'agir, de prendre des mesures et d'avancer. Si vous voulez la conclusion que donnera ce rapport, la voici : nous avons toujours des décalages par rapport aux rémunérations de l'OCDE. Dont acte. Nous essayons de les rattraper, donnez-en acte aussi au Gouvernement. Peut-être que l'on y arrivera, au fil du temps.