Cet amendement, que nous sommes nombreux à avoir déposé, s'inscrit dans le travail au long cours mené au sein de notre assemblée afin d'encourager l'accès direct aux professionnels de santé.
Dès lors que l'offre de soins n'est pas suffisante pour satisfaire la demande, il faut continuer à développer l'accès direct aux IPA. Telle était l'ambition de la rapporteure générale en inscrivant, dans sa proposition de loi, une expérimentation sur l'ensemble du territoire. Las, à l'issue de la commission mixte paritaire avec les sénateurs, seuls six départements devaient y participer.
Le protocole de coopération, établi avec les médecins, répond à l'exigence de garantir aux patients la meilleure pratique médicale. Le médecin reste le pivot, mais, dans certaines circonstances, l'accès direct permet de pallier l'insuffisance de l'offre de soins – 750 000 personnes souffrant d'affection de longue durée (ALD) n'ont pas de médecin traitant. Le temps médical ainsi libéré profiterait aux patients dont la prise en charge par un médecin est indispensable.
Il est regrettable que la commission mixte paritaire ait limité l'ambition de la rapporteure générale, car une expérimentation sur une petite partie du territoire n'est pas satisfaisante. Je me félicite donc que l'amendement n'ait pas été jugé irrecevable au titre de l'article 40 de la Constitution. Je m'en étonne néanmoins, car d'autres amendements que nous avons évoqués cet après-midi n'ont mystérieusement pas connu le même sort.