En matière d'attractivité, je pense qu'il existe trois difficultés : il y a, en tout premier lieu, un problème général de reconnaissance et de valorisation du travail des agents, certains métiers de la fonction publique territoriale, en particulier communale, étant difficiles à exercer. Il faut souligner que les agents font face de manière exponentielle à l'agressivité des demandeurs et à des incivilités, ce qui constitue un vrai facteur de stress.
Par ailleurs, les grilles apparaissent aujourd'hui un peu archaïques et rigides. Il est difficile de valoriser l'avancement, les qualités professionnelles et l'implication. Que peut-on faire sur ce point ? À cet égard, le système des quotas apparaît de plus en plus dépassé. De même, on peut supposer que les contractuels vont se multiplier à l'avenir dans la fonction publique du fait de métiers non anticipés et d'un besoin de souplesse. Ne devrait-on pas aujourd'hui raccourcir de six ans à trois ans le délai qui permet de transformer un contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée ?
Enfin, il est possible de faire preuve de davantage de souplesse en matière de régime indemnitaire. Vous avez évoqué les secrétaires de mairie, mais il convient de garder à l'esprit l'encadrement intermédiaire des petites communes. Les possibilités pour ces agents d'obtenir une prime sont plus restreintes dans les communes de moins de 2 000 habitants. Contrairement à leurs homologues dans les grandes communes, ils sont astreints à plus de polyvalence dans leurs tâches et sont plus fréquemment amenés à être en contact avec le public, sans en être pour autant récompensés.