Il y a des réalités ou des moyens financiers publics, notamment des dotations d'État. Elles ont diminué ces dernières années. À l'époque, il y avait environ 400 000 habitants en Martinique, on en a perdu plus de 50 000. Le niveau de vie était difficile, mais beaucoup moins inégalitaire que celui d'aujourd'hui. La population a baissé et les inégalités ont augmenté. La question du coût structurel de notre territoire et du surcoût conjoncturel qui s'ajoute va perdurer. Il doit y avoir une répartition de la valeur ajoutée créée localement, notamment grâce à l'initiative privée. Au regard des problématiques insulaires et de changement climatique, des différentiels vont demeurer, ce qui justifie l'augmentation des niveaux de revenus et une meilleure qualité de vie à travers les potentialités de chaque territoire. À Saint-Martin, la potentialité touristique apparaît majeure.
S'agissant de l'industrie, nous ne produisons pas de matières premières, nous ne sommes pas riches en nickel comme la Nouvelle-Calédonie. Il existe quand même la possibilité de transformation. Dans le contexte maritime, je mentionne les possibilités liées au transbordement afin d'augmenter les capacités de desserte dans tous les domaines.
Ces potentialités sont donc importantes. La question est de savoir comment travailler la démographie pour en faire une force et non pas une faiblesse qui est celle d'aujourd'hui, avec des phénomènes de vieillissement et de dénatalité. Les problématiques éducationnelles sont partagées dans tous les territoires par rapport à la France hexagonale.
Comment faire en sorte que l'évolution des politiques publiques puisse aider une évolution démographique qui puisse aider elle-même un changement de modèle économique afin d'améliorer le niveau de vie ?