Je n'ai pas de réponse définitive. Il faut savoir comment user des instruments juridiques disponibles pour mettre en œuvre le développement et vérifier si nous avons un obstacle par rapport à ces projets de développement. Dans le cas de la Guyane, comment pouvons-nous nous servir d'une opportunité, comme celle que représente le centre spatial, pour développer un projet national, voire international, dont les retombées sont suffisantes pour alimenter une économie locale ? Je réserve mon schéma à la borne littorale. Nous n'avons rien dit au sujet des populations intérieures, qui constituent aussi un enjeu sur les modalités de leur scolarisation, de la prise en charge de leurs déplacements liés à la scolarisation et de leur avenir à la suite de cette scolarisation, de ce qu'on a appelé l'épidémie de suicide. Pourquoi sommes-nous dans une situation de pénurie de populations qualifiées localement et d'échecs scolaires ?
En Martinique, la situation est à l'opposé de la situation mahoraise, avec une baisse du nombre d'enfants scolarisés. Cela devrait permettre de penser différemment une meilleure performance de l'instrument scolaire et les dynamiques d'éducation. Il n'est pas normal que cette reproduction à l'identique de la précarité perdure alors que les enfants scolarisés sont moins nombreux. La Martinique est presque un miroir grossissant d'une contradiction que nous ne comprenons pas. Il y a un enjeu de formation, qui doit être pensée différemment, pour mettre fin à l'échec scolaire et à la continuité de la précarité sociale.