En Martinique, Guadeloupe ou à La Réunion, la baisse de la natalité s'inscrit dans un mouvement plus universel, ce que l'on appelle la transition. Ce sont souvent l'apparition de nouvelles valeurs, la capacité à maîtriser sa fécondité grâce aux moyens de contraception, le niveau d'éducation qui augmente. Il faut surtout remarquer la vitesse exceptionnelle du phénomène. Le passage de six enfants par femme à deux a pris plus de cent ans en métropole, alors qu'il n'a pas dépassé la quinzaine d'années en Martinique et en Guadeloupe. Il s'est aussi couplé à une émigration. Le nombre de naissances est le produit d'un comportement fécond avec un nombre de femmes en âge de procréer. La natalité et la baisse des naissances s'expliquent autant par la baisse de la fécondité que par la diminution du nombre de femmes en âge de procréer. À La Réunion, le seuil se situe à 2,4. Il existe toujours une dynamique démographique, intéressante à étudier. Comment expliquer ce seuil de 2,4, alors qu'aux Antilles, il s'établit plutôt à 2 ? Certains collègues travaillent sur cette question.
S'agissant de la mortalité, nous observons un petit déficit, même s'il n'y a quasiment plus de différence entre les Antilles et la métropole. Comme l'ont montré les pyramides des âges, la transition s'est opérée très rapidement, en raison d'un développement rapide.